rentrée des classes
Vingt millions d’étudiants, lycéens et écoliers ont fait leur rentrée samedi en Égypte. Une rentrée retardée pour cause de Ramadan, mais pas complètement puisqu’il reste une dizaine de jours avant la fin du jeûne.
Malgré l’impression de ruche humaine quand on traverse les allées de l’Université du Caire, comme ici à la faculté des Arts, tout le monde n’est peut être pas là. Vingt millions, ce sont les chiffres officiels… Un appel aux élèves et aux étudiants à ne pas reprendre les cours avant la fin de l’aïd el-Fitr (début octobre) a été lancé. On se demande ce que ce sera ensuite, étant donnée la densité de population des couloirs, et des amphis dès aujourd’hui.
Cette rentrée est donc celle de toutes les menaces : les enseignants ne décolèrent pas contre leur ministère à propos des examens-cadre qui leur ont été imposés et l’augmentation incessante du nombre d’étudiants (sans augmentation de l’encadrement bien entendu) aggrave chaque année les conditions d’études de tout le monde (enfin, tous ceux qui ne peuvent pas aller ailleurs que dans une université publique). Par ailleurs le cout des études comme le prix de la vie en général ici, augmente
de façon vertigineuse et ces dépenses se sont ajoutées pour les familles, à
celles du Ramadan et de la fête qui se prépare. La colère monte et ce pays semble bien à deux doigts d’exploser.
On aurait tord de penser que le gouvernement ne prend pas la mesure de la situation. La preuve : il avait prévu (à sa façon) tous les moyens
nécessaires pour que cette rentrée se passe bien, comme ici à l’entrée de l »Université du Caire…