avis de fêtes
Circuler dans les rues du Caire est une aventure de tous les instants. Sur la chaussée, la circulation est étourdissante de klaxons, de cris, et vrombissements : la ville n’est plus ces derniers jours, qu’un seul et immense embouteillage.
Sur les trottoirs, de nouveaux habitants ont pris place, certes pour une durée limitée : génisses et moutons s’entassent en prévision de la grande boucherie de mercredi. Vingt millions d’habitants qui préparent leur repas de fête ça ne s’improvise pas, même s’ils seront loin de manger tous de la viande. Celle de qualité se vend aujourd’hui 60 LE/kg, un prix totalement inaccessible à bon nombre d’égyptiens (qui gagnent, rappelons-le, en moyenne 500 LE/mois).
Mercredi c’est l’aïd, la grande : une incroyable frénésie s’est encore emparée de tous les égyptiens qui courent dans tous les sens à la recherche de nourriture, de vêtements, de cadeaux…
Des milliers de livreurs s’arrêtent en double file. On marche sur la route, entre les voitures, les cartons, les ballots, … où on peut, et on ne trouve plus un taxi. Cette ville est décidément dans la démesure.